Il y a environ une semaine, un vieil homme japonais a appelé la police pour qu'elle vienne dans la chambre d'hôpital où il séjournait. L'homme, un ancien ouvrier du bâtiment, mourait d'un cancer. Il se faisait appeler Hiroshi Uchida et vivait seul dans une petite cabane.
Travaillant dans la ville de Fujisawa, près de la baie de Sagami qui surplombe l'océan Pacifique, le vieil ouvrier menait une vie plutôt charmante. Il s'était lié d'amitié avec ses collègues, chantant souvent des chansons de James Brown. Une fois par mois, il allait en ville, faisait du karaoké, buvait et s'amusait. Il était du genre à l'ancienne, n'avait jamais eu de téléphone portable et insistait toujours pour être payé en espèces parce qu'il « ne faisait pas confiance aux banques ». Les gens le voyaient comme un excentrique, mais un type bien dans l'ensemble.
Ce n'est que maintenant, à l'âge de soixante-dix ans et sur son lit de mort, que le vieil ouvrier a révélé son grand secret à la police : son vrai nom était Satoshi Kirishima et il était un terroriste recherché, faisant partie d'un groupe terroriste de gauche qui avait bombardé, entre autres cibles, le siège de Mitsubishi Heavy Industries à Tokyo, en 1974.
Le portrait-robot de Satoshi Kirishima était affiché partout au Japon, dans les commissariats de la nation. Il faisait partie des dix criminels les plus recherchés du Japon. Le 24 janvier 2024, il a appelé la police parce qu'il « voulait mourir sous son vrai nom ». Il est mort le 28 janvier, quatre jours après sa confession. Les résultats ADN viennent de révéler qu'il était bien celui qu'il prétendait être.